Premiers réflexes sur un traumatisme du genou
Suite à un traumatisme du genou, qui n'a pas modifié l'aspect anatomique au premier regard ( cela ne prend pas en considération les fractures, ou les luxations avec déplacement).
Ces techniques permettent de calmer les douleurs, de diminuer les gonflements et de trouver le repos. Une amélioration rapide permettra de procéder à des examens complémentaires, pour vérifier l'état de l'articulation (lésions des ménisques, des ligaments), et de sécuriser le genou, voire de reprendre progressivement une activité normale.
Selon la gravité, et les circonstances du traumatisme, il est préférable de consulter un professionnel, et faire des examens radiologiques pour enlever toutes suspicions de fractures.
Ici, nous nous adressons aux genoux qui ne présentent pas de signes de gravité (déformation, gonflement articulaire spontané, hématome, perte de tenue du genou, perte de la mobilité en extension), qui ont subi soit un traumatisme léger (type entorses, chocs, faux mouvements,...), soit qui spontanément devient douloureux et gênant (liés à des états de fatigues sur des genoux laxes, ou fragilisés).
Lorsque l'articulation est trop sollicitée, soit par un ou des mouvements excessifs, elle déclenche un processus de protection, qui va se traduire par apport exagéré de liquide à l'intérieur: l'épanchement de synovie, appelé également hydarthrose.
Ce gonflement va diminuer la mobilité du genou. En flexion, une gêne va apparaître sous la rotule et sur les côtés, et en extension, en arrière. Le genou ne sera bien que légèrement fléchi.
Infos Général
Le genou présente un enraidissement suite à un gonflement articulaire. Cela peut arriver après un traumatisme direct ou indirect, ou suite à une fatigue, ou des mouvements répétés.
Les premiers signes seront la douleur du genou, une gêne à la mobilité, et un sentiment d'insécurité de l'articulation. L’épanchement va s'installer progressivement.
Il y a un test qui permet d'évaluer l'état du gonflement du genou. Le patient allongé sur le dos, membre inférieur tendu. L'examinateur va d'une main appuyer fermement sur la cuisse au-dessus de la rotule, et de l'autre, va empoigner (avec le pouce et les trois derniers doigts) la partie supérieur du tibia, juste en-dessous de la rotule (la pince encadre les faces latérales du genou). Et avec l'index, il va appuyer sur la rotule, pour évaluer son enfoncement : soit elle ne bouge pas donc l’articulation n’est pas gonflée, soit elle s’enfonce, nous sommes en présence d’un phénomène de flottaison, il y a un épanchement.
Attention pour que le test soit efficace, il faut maintenir fortement les saisies de part et d’autre du genou.
Premier réflexe: c'est de protéger l'articulation, en la mettant au repos, par une orthèse (attelle). Il faut maintenir une flexion du genou (entre 15 et 20°), dans cette position tous les ligaments sont relâchés, ce qui décomprime le genou.
Pour une utilisation dans ces conditions de l’attelle, il faut sur de nombreux modèles tordre les barres de l’arrière pour les amener dans une bonne angulation.
Si, vous n’avez pas d’attelle.
Il faut volontairement garder le genou fléchi, et dès que vous adoptez une position de repos, comme couché sur le dos, il faut glisser un drap de bain roulé sous le drap au niveau du genou.
Pour les jeunes enfants, je conseille de rouler une serviette de toilette et la glisser dans le pantalon de pyjama ou de survêtement (toujours à l’arrière du genou). La position couchée sur le côté ne pose pas de problème car le genou spontanément adopte une flexion, et sur le ventre la position généralement pas très bien supportée, peut être améliorée par un drap de bain roulé (glissé au niveau de la cheville). Dans la position assise, notamment devant la télévision avec les pieds sur une petite table, placez un coussin sous la cuisse.
Deuxième réflexe : Est d’empêcher le gonflement de l’articulation. (Nous décrirons trois méthodes.)
1- La vessie de glace: C'est la technique la plus connue. Prenez une vessie ou un sac plastique (non troué), mettez-y de la glace, enveloppez le genou d'une serviette, et déposez la vessie dessus. Il faut éviter de glacer le genou. L'utilisation du froid, ou du frais permet de provoquer une vasoconstriction à la surface et activer la circulation profonde.
Sur le même principe, nous pouvons utiliser 2 ou 3 serviettes, pliées dans le sens de leur largeur en accordéon (des bandes de 4-5 cm), nous les mouillons, et les déposons au freezer, ou congélateur durant 15 minutes. Vous sortez une serviette, vous la dépliez et enveloppez le genou avec. La sensation de frais est moins brutale qu’avec la vessie de glace, et a pour avantage de pouvoir de bien recouvrir toute l’articulation. Il faudra renouveler cette opération toutes les cinq minutes (d’où le roulement avec plusieurs serviettes).
2- Utiliser un moxa, et chauffer les points qui se situent de part et d’autre de la rotule les « yeux du genou », par une chaleur douce.
3- Quand c’est la saison, nous pouvons utiliser les feuilles de chou vert de préférence (ans l’autre viendraient le chou rouge, puis le chou chinois). Prenez les grandes feuilles d’un chou, retirez la côte centrale, posez la sur un chiffon, que repliez dessus, un petit coup de fer à repasser pour la ramollir ou la blanchir. On peut également la broyer pour en faire un cataplasme (moins pratique d’installation). Vous enveloppez le genou, vous maintenez le tout avec un bandage ou une collant (sans serrer exagérément). Et, à garder toute une nuit. Cette application pourra se refaire plusieurs soirs d’affilés si nécessaire.
Troisième reflexe: Renforcer le travail tonique de la musculature du genou.
Ce travail a pour objectif de renforcer les tensions musculaires de la périphérie de l’articulation, afin de développer une vigilance. Ce travail permet d’entretenir les volumes musculaires et active la circulation du sang localement.
Le principe à respecter : il faut toujours appuyer sur le membre dont le genou est gonflé (genou légèrement fléchit). Il ne faut surtout pas le garder en l’air ou sans appui. Cela doit se faire avec une contraction, dite en « poutre composite », de toute la jambe. Même et surtout, avec l'attelle. Pour se donner des images : on peut imaginer que vous avec 2 billets de 100€, un sous les orteils, et sous le talon, et vous ne voulez pas que l’on vous les retirer. Alors, il faut écraser ! Ou encore, une autre image, que vous marchiez sur du verglas : à petits pas assurés, en s’interdisant tout mouvement intempestif. Et, à chaque fois, vous maintenez un genou rigide.
Attention : ces exercices ne doivent pas déclencher de douleur, et ne sont pas douloureux. Si, c’était le cas, rapprochez d’un professionnel. Cette pratique, bien effectuée et le plus souvent possible, facilitera la reprise d’un usage normal du genou.
Pour les pratiques sportives, il faudra obligatoirement reprendre un entraînement adapté à la discipline.
Le traitement du maintien de la flexion doit rendre la situation agréable, réconfortante, et sécurisante.
Plus le traitement commencera tôt, plus les résultats seront rapides.
Les paramètres qui vont jouer dans cette récupération sont l'importance du traumatisme, la chronicité des épanchements (si ce n'est pas la première fois), l'âge du patient, l'hygiène de vie du patient, le sérieux du respect des consignes données, et un nouveau traumatisme (surajouté).
Les progrès constatés s'étalent entre 24 et 96 heures.
,Attention : ces exercices ne doivent pas déclencher de douleur, et ne sont pas douloureux. Si, c’était le cas, rapprochez d’un professionnel. Cette pratique, bien effectuée et le plus souvent possible, facilitera la reprise d’un usage normal du genou.
Pour les pratiques sportives, il faudra obligatoirement reprendre un entraînement adapté à la discipline.
Le genou est une articulation dont les ligaments sont tous sollicités dans les attitudes d'extension et d' hyper extension, seule la flexion permet leur détente. Pour ne pas les irrités, Il nécessite d’un soutien musculaire très important, et c’est la fonction des fibres toniques et non phasiques, qui en est responsable. D’où le travail actif postural, qui sont les bases de la proprioception.
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